Oui, en novembre dernier, sur le plateau du ZCL, nous avons organisé un débat sur la lutte contre la récidive et la vie après une peine de prison avec la directrice de la prison de BAIE-MAHAULT, Mme MOUSSEEFF et la Directrice du SPIP, Mme RAMBERT.
J’ai à cœur de militer pour mettre en valeur l’immense humanité qui gouverne la fonction des auxiliaires de Justice en GUADELOUPE et dans l’hexagone et qui est trop souvent incomprise.
Je ne peux pas rester impuissante devant l’insécurité qui grandit en Guadeloupe du fait de comportements violents liés à la circulation d’armes, la consommation de stupéfiants et l’inconscience sur la route…
Tous les auxiliaires de Justice sont là pour protéger le contrat social qui est le fondement de toute démocratie et qui est menacé aujourd’hui.
Or, les policiers, les magistrats, les experts, les avocats, les gardiens de prisons, les éducateurs des services d’insertion se battent au quotidien et en silence pour maintenir de l’humanité tout au long de la chaine judiciaire.
Le public doit respecter chaque bout de la chaine difficile à tenir bandée, mais sans quoi nous risquons de basculer.
Oui et quand une personne est condamnée, même avec du sursis, elle a plus que jamais besoin du soutien des agents pénitentiaires qui deviennent le seul lien avec l’extérieur, outre les services du SPIP.
Les Directeurs de ces structures portent un poids énorme sur leurs épaules et leur rôle fondamental est méconnu. J’ai hâte de partager avec vous leur vision de la lourde tâche qui leur incombe de préserver la dignité de ces personnes finalement pariatisées pour un temps plus ou moins long.
Il existe dans l’arsenal répressif, des alternatives à l’enfermement et les services du SPIP accompagnent certains condamnés pour les aider à se remettre en question pour préserver leur liberté, car les places sont de plus en plus rares en prison…et la détention à trois personnes dans la même cellule est difficilement supportable.
Selon les caractères, les réactions sont très diverses :
Le choc de la séparation est durement vécu par l’entourage qui « affectivement », entre en prison en même temps que le détenu. Une médiation peut être utile pour aider la personne à changer sa manière d’être, pour rassurer son entourage.
À l’association AMAK, nous avons des médiateurs avocats formés à traverser ces situations avec certains clients. En effet, c’est aussi le moment de s’interroger sur les remises en question à faire : « Qu’est ce qu’on aurait pu faire pour empêcher ça ? » et le médiateur peut permettre d’aborder en douceur, des sujets délicats.
Le programme de formation de Human’s Place permet à chacun de se repositionner face aux limites relationnelles pour apprendre de manière schématisée à jouer avec toutes les limites de notre côté sombre pour devenir réellement libre.
8 rue Alexandre Isaac
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