Ce qui compte pour toi n’a aucune importance pour le juge

Ce qui est important pour toi ne compte pas pour le juge. Tu devras renoncer à tes valeurs et ta représentation du monde pour avoir une chance de faire rentrer ton histoire complexe dans un texte.

Qu’est ce que tu veux dire par là ? Le juge est obligé d’étudier nos demandes en principe.

Oui et non en fait : en latin on dit que le juge est saisi « in rem », de la chose objet du procès, mais c’est dans la limite de l’application d’un texte. Dénoncer une injustice et dire « c’est mal, il a commis une faute », ne va pas toujours permettre d’obtenir la reconnaissance d’un droit…

Plus tu expliques et moins je comprends !

C’est normal, je vais te donner un exemple terrible d’une des histoires vraies expliquée dans mon livre l’art de la paix.

De quelle matière il s’agit ?

Il s’agit d’un problème de droit de la famille : le droit de visite et d’hébergement des grands parents. C’est le cas de Monique qui est la grand-mère d’un petit garçon de 5 ans. Elle redoutait son fils, (le père de l’enfant) et après la séparation elle a tenté d’exercer son droit de visite.

Que s’est-il passé ?

Le juge a ordonné une expertise psychiatrique de tous les membres de la famille car Monique avait été internée à la demande de son mari juste avant leur divorce. Malheureusement, elle avait dit ses quatre vérités par écrit à son fils.

Pourquoi est-ce un problème ?

Malgré une heure de préparation, elle n’a pas résisté à l’envie de diaboliser son fils dans les yeux de l’expert. Au regard de la violence du discours de Monique pour l’équilibre de l’enfant, il a été proposé qu’elle ne voit son petit-fils que dans un lieu neutre.

Donc elle a perdu son procès pour être reconnue dans sa souffrance? Caroline : oui c’est exactement ça.

Elle savait que c’était perdu d’avance car lors de son examen, elle n’avait qu’à peine pu aborder la question de la relation avec son petit fils. Pour avoir raison et garder son intégrité morale, Monique a préféré ne pas jouer les règles du jeu pour gagner son procès.

Qu’est ce qu’est devenue sa relation avec son petit fils ?

Elle n’est jamais allée dans un lieu neutre, donc elle ne le voit plus. Mais elle a la preuve de s’être battue jusqu’au bout pour pouvoir garder une place dans la vie de ce petit enfant manipulé. Pour le père, c’était plus important d’humilier sa mère, que de permettre à l’enfant de bénéficier de l’amour de sa grand-mère ! Cela en dit long sur le profil…

Je suis certaine que nombre de personnes seraient déterminées à échapper au procès si elles connaissant vraiment les règles du jeu et ce, même si elles étaient convaincues qu’elles auraient raison devant le juge !

À l’association AMAK, nous facturons que 125 € de l’heure par partie pour un entretien préalable et deux réunions plénières, soit 5 heures. Nous sommes joignables sur :